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Ce que je cherche à raconter, je le trouve dans la pellicule
Je pourrais vous dire que j’aime l’argentique parce que le rendu est beau, parce que les couleurs sont douces ou parce que le grain crée une atmosphère particulière, mais ce serait réducteur.
Si je photographie des mariages en argentique, c’est parce que cette technique me ramène toujours à l’essentiel :
la lumière, les gestes, le silence, les émotions brutes, mais surtout la présence. Je me concentre sur ce que je vois, et je mitraille moins frénétiquement. Quand on a une pellicule de 36 poses, chaque déclenchement compte.
La pellicule me ramène exactement là où j’ai commencé : dans cette sensation que la photographie n’est pas seulement une image.
C’est un moment que j'ai capturé pour l'éternité.
Mes premières années en argentique : la lumière rouge, l’odeur du révélateur
J’ai appris à photographier en argentique quand j’étais adolescente. C'est l'histoire un peu classique : mon père avait un Rolleiflex SL35 et il m'a appris à m'en servir car il voyait que j'avais un attrait frénétique pour cet appareil. Ma mère, elle, a capturé toutes nos photos de vacances avec son Olympus Mju, qu'on s'est plus tard fait voler (vraiment triste haha).
Je me rappelle la surprise et l'extase d'aller chercher les photos développées. Comme un cadeau du moi passé, au moi présent.
J'ai découvert plus tard la chambre noire, les bacs de chimie, l'agrandisseur... à voir apparaître mes images lentement. C’était de la magie. Une magie technique, certes, mais aussi profondément sensible.
J’ai compris très tôt que la photographie pouvait être un espace où le temps ralentit. Comme l'urgence de garder ces instants qui fuient sans cesse, une façon de ne pas oublier.
Et même aujourd’hui, lorsque je photographie un mariage, je retrouve ces sensations-là : un mélange de concentration, de douceur… et cette petite tension d’attendre le moment juste. Pour le revivre plus tard, pour toujours.
L’argentique fait partie de mon histoire. Et j’aime qu’il devienne un morceau de la votre.
Le matériel que j'utilise
J'ai tendance à utiliser le plus souvent ces pellicules assez classiques :
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Kodak Portra 160 et 400 pour les couleurs : elles révèlent les tons chair avec une douceur incomparable, et elles subliment la lumière naturelle.
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Ilford HP5 pour le noir et blanc : un grain sensible, élégant et légèrement granuleux, parfait pour les moments intimes, les émotions fortes.
Chaque pellicule raconte quelque chose de différent, et j’adapte mon choix à votre histoire.
Je photographie désormais principalement avec mon Canon EOS-1N, un appareil argentique professionnel solide, précis, silencieux, et fiable. Et lorsque la soirée commence et que l’ambiance devient plus joyeuse, plus vibrante, j’emporte aussi un petit appareil compact avec un flash.
J'ai aussi un appareil Polaroïd, ce qui me permet d'avoir un panel assez large d'ambiances et rendus. J'avoue que je ne me limite pas, j'ai toujours une floppée d'appareils sur moi.
Pour quels mariages l’argentique est-il idéal ?
Pour ceux où l’ambiance compte autant que les détails.
Pour ceux où la lumière raconte quelque chose.
Pour ceux où l’on préfère la douceur à la démonstration.
En France, en Savoie, autour du lac du Bourget, dans les Alpes, à Paris, en Italie, au Portugal, en Provence ou sur la Côte d'Azur… l’argentique sublime les paysages, les textures, les couleurs, les visages.
C’est une approche qui convient parfaitement aux couples qui cherchent des images vraies, sensibles, artistiques et intemporelles, loin des tendances qui changent chaque année.
